Collège Fernand Léger de Saint-Martin d’Hères et le collège de Bandafassi

Collège Fernand Léger de Saint-Martin d'Hères et collège de Bandafassi

Pour l’année scolaire 2023-2024, le collège Fernand Léger de Saint-Martin d’Hères est en binôme avec le collège de Bandafassi. Ce binôme s’est penché sur la question la valorisation des patrimoines naturels et culturels (A Bandafassi, on s’est intéressé au lien entre Patrimoine et Jeunesse. A Saint Martin d’Hères, le travail s’est porté sur l’environnement naturel et le lien avec le changement climatique comme patrimoine à préserver.

Collège Fernand Léger de Saint-Martin d'Hères

Les élèves du collège Fernand Léger des dispositifs ULIS et UPE2A ont décidé de travail sur les espaces naturels autour de Saint-Martin d’Hères et d’étudier le lien avec le changement climatique.

Durant toute l’année scolaire, ils ont échangé avec leurs correspondants sur les questions liées au patrimoine dans chacun des territoires. Ces échanges ont été possibles grâce à l’envoi régulier de newsletters et de lettres des deux côtés.

Pendant la première animation, nous avons parlé des préjugés que l’on peut avoir sur le Sénégal et apporté des connaissances sur Bandafassi.

Après cette première prise de contact, les élèves ont eu leur visioconférence avec leur binômes du Sénégal. Cette rencontre a soulevé des questions telles que:

Combien de langues différentes sont parlées en France ? Au Sénégal ?
Combien d’ethnies restent-ils à la fois au Sénégal et en France ?
Quelle est la place de la jeunesse dans la préservation du patrimoine ?
Quelle est l’importance de préserver le patrimoine ? Comment palier à la perte des langues régionales ? Que reste-t-il des cultures/traditions ?

Les élèves des deux territoires s’écrivent fréquemment pour tenir leur binôme informé de leur quotidien. Pour faciliter cet échange deux outils sont utilisés : les lettres (chaque élève écrit à son/sa correspondant.e), les vidéos et les newsletters.

Les élèves ont crée un conte à l’aide de l’association Azimuts, de l’histoire à l’enregistrement. Le processus a permis aux jeunes d’appréhender les éléments constitutifs d’un conte : Quel message veut-on faire passer ? Comment sensibiliser mes homologues à la préservation de l’environnement à l’aide d’une fiction ? Comment sensibiliser les jeunes aux enjeux de transmission et de préservation ? Un travail autour des bruitages et de la prise de son a été réalisé afin d’habiller le conte (le son des feuilles des arbres sous l’effet du vent, le bruit des pas sur les feuilles mortes, des lapins croquants des carottes…).

Restitution

Lors de la restitution de fin d’année, les élèves du dispositifs UPE2A ont décidé, de jouer leur conte en lien avec le patrimoine : « la sagesse des anciens ».

Les élèves d’ULIS ont quant à eux exposé leurs travaux plastiques. Accompagnés de l’artiste Yves Mounier, ils ont réalisé des tableaux de lieux symboliques dans leur environnement. Après avoir réalisé des photographies, des pochoirs sont crées et, une fois déposés au sol pour plusieurs semaines, les tableaux captent la pollution atmosphérique et les dépôts de la nature. Le Parc Paul Mistral et la tour Perret, la vasque Olympique ont notamment été des supports à la création. Après récupération, les jeunes ont pu observer que les images ont été recréées grâce à la pollution, les empreintes des oiseaux et animaux, les brindilles et feuilles mortes, le sable…

Les élèves issus du dispositif ULIS ont eux aussi réalisé des cartes d’identité, une affiche sur la Houille Blanche.

Collège de Bandafassi

Cette année ce sont 37 élèves d’une classe de 4ème du collège de Banfassi et 4 professeurs/surveillants qui les encadrent.

Les premières animations ont permis :

Tout comme pour les élèves de Saint-Martin d’Hères, cette animation a permis aux élèves de Bandafassi de prendre leurs repères vis-à-vis de la sous-thématique afin d’en exploiter les aspects en lien avec leur milieu.
Faire découvrir leur territoire à leurs correspondants.
Mettre l’accent sur la préservation des cultures, des traditions et pratiques, sur les patrimoines aussi bien naturels que culturels.

Ainsi les élèves de chacun des territoires se rendent compte que beaucoup de leurs patrimoines sont menacés de disparition et qu’ils doivent agir afin de les préserver à travers diverses méthodes.

Pour contribuer à la préservation du patrimoine culturel de la région de Kédougou, les élèves ont décidé de se concentrer sur la valorisation des ethnies minoritaires du Sénégal Oriental.

En effet, les élèves se sont rapprochés du village communautaire de Bandafassi pour obtenir des informations liées à chacune de ces ethnies. Les pratiques, les fêtes et cérémonies de chaque ethnie sont étudiées ainsi que les ressemblances et divergences entre les ethnies.

Ils ont effectué des sorties scolaires et sont allés à la rencontre de personnes ressources de trois des quatre ethnies minoritaires de la région de Kédougou: les Bassari, les Bédik et les Diallonké dans le cadre du projet afin de regrouper le plus d’éléments possibles sur la thématique. En effet, ils n’ont pas pu trouver de personnes ressources pour la quatrième ethnie qui est la plus petite en nombre; et principalement présente en Guinée, de l’autre côté de la frontière.

Avec l’aide de Adama Diaby de l’Echo des collines, les élèves ont appris quelques techniques de journalisme afin de poser les bonnes questions aux personnes ressources désignées. Après les avoir interviewés, les élèves ont regroupé toutes les informations qu’ils ont pu collecter pour en faire un livrable des ethnies minoritaires comme outil de restitution.

Restitution

Lors de la restitution de leur travail qui s’est tenu le 01 Juin 2024 à Kédougou, les élèves de Bandafassi ont montré leur livrable sur les différentes ethnies minoritaires de la région et ont offert au public une chorégraphie de danse bédik pour rappeler l’ambiance festive.